Pendant l’hiver, les salariés du BTP sont exposés au froid. Le froid peut avoir des répercussions sur la qualité du travail et provoquer directement ou indirectement des accidents (glissades, perte de dextérité…)
Dès que la température avoisine les 5° la vigilance s’impose. La prévention la plus efficace consiste à éviter ou à limiter le temps de travail au froid.
Des précautions simples, comme la mise à disposition d’abris sur les chantiers ou le port de vêtements adaptés, réduisent les effets du froid sur la santé.
Les premiers symptomes : Les frissons
Viennent ensuite l’hypothermie (provoque des troubles neurologiques et cardiaques), les gelures et engelures (mains, pieds, nez), fatigue.
Que devrais-je savoir au sujet de l’équipement de protection individuelle (ÉPI) pour le travail au froid?
Vêtements
- Il faut porter plusieurs couches de vêtements, qui offriront une meilleure protection qu’un seul vêtement épais. L’air qui se trouve entre les couches de vêtements assure une meilleure protection que le vêtement lui-même.
- La couche intérieure doit être isolante et elle doit éloigner l’humidité de la peau afin de la maintenir sèche. Les sous-vêtements isolants faits de polyesters et de polypropylène sont adaptés à cette fin, puisque le polypropylène éloigne la transpiration de la peau. Ils empêchent aussi la deuxième couche de vêtements d’entrer en contact avec la peau.
- Pour le travail sous la pluie ou la neige, la couche de vêtements extérieure devrait être imperméable.
- Presque 50 % de la chaleur corporelle est perdue par la tête. Un bonnet en tricot de laine ou une doublure portée sous le casque de sécurité peut empêcher une perte de chaleur excessive.
- Le coton n’est pas recommandé. Il a tendance à s’humidifier ou à se mouiller rapidement, et perd alors ses propriétés isolantes. Par contre, la laine et les fibres synthétiques retiennent la chaleur lorsqu’elles sont mouillées.
Chaussures
Ce sont les bottes en cuir à semelles de caoutchouc doublées en feutre et munies de fausses semelles en feutre qui sont le mieux adaptées au travail lourd dans un environnement froid parce que le cuir est poreux, ce qui permet aux bottes de « respirer » et à la transpiration, de s’échapper. Il est possible d’imperméabiliser les bottes en cuir avec certains produits qui ne bloquent pas les pores du cuir. Toutefois, s’il faut travailler les pieds dans l’eau ou dans la gadoue (p. ex. pompiers, agriculteurs), mieux vaut porter des bottes imperméables. Bien que ces bottes protègent les pieds du travailleur contre l’humidité, elles empêchent aussi la transpiration de s’échapper. Les matériaux isolants et les chaussettes seront plus rapidement mouillés, ce qui augmentera le risque de gelures.
Chaussettes
Certaines personnes préfèrent porter une paire de chaussettes épaisses ou encore deux paires – une chaussette intérieure en soie, en nylon ou en laine mince et une chaussette extérieure épaisse, un peu plus grande. Les chaussettes en polypropylène aideront à maintenir les pieds secs et chauds en éloignant la sueur de la surface de la peau. Mais, à mesure que la chaussette extérieure absorbe l’humidité, elle perd ses propriétés isolantes. Si les conditions de travail le permettent, il est recommandé de prévoir des chaussettes supplémentaires et de changer de chaussettes durant la journée. Si l’on porte deux paires de chaussettes, les chaussettes extérieures doivent être plus grandes afin que les chaussettes intérieures ne soient pas comprimées.
Portez toujours des chaussettes dont l’épaisseur est adaptée à vos bottes de travail. Si les chaussettes sont trop épaisses, les bottes seront trop serrées et les chaussettes perdront alors une grande partie de leurs propriétés isolantes du fait d’une compression excessive à l’intérieur des bottes. De plus, les pieds seraient aussi comprimés, ce qui aurait pour effet de ralentir la circulation sanguine et d’augmenter le risque de blessures dues au froid. Si les chaussettes sont trop minces, les bottes seront trop lâches, ce qui pourrait entraîner la formation de cloques..
Protection du visage et des yeux
Dans des conditions de froid extrême, lorsqu’on a recours à une protection du visage, il faut séparer la protection oculaire de celle du nez et de la bouche afin d’empêcher que l’humidité contenue dans l’air expiré ne vienne embuer et geler les lunettes. Il importe de choisir des lunettes protectrices adaptées au travail que vous devez faire et qui vous protègent contre les rayons ultraviolets du soleil, l’éblouissement de la neige, la poudrerie et les cristaux de glace, et les vents forts par temps froid.
Quels autres conseils de sécurité devrait-on suivre?
- Afin de ne pas trop transpirer en travaillant, il est recommandé d’enlever ses vêtements dans l’ordre suivant :
- mitaines ou gants (à moins d’avoir besoin d’une protection contre la neige ou la glace),
- casque de sécurité, bonnet, chapeau et foulard.
- Ouvrir ensuite la veste au niveau des poignets et de la taille.
- Enlever une couche de vêtements à la fois.
A retenir
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Que peut-on faire pour aider à prévenir les effets néfastes du froid?
Pour le travail continu à des températures au-dessous du point de congélation, il faudrait prévoir des abris chauffés comme des tentes, un campement ou des salles de repos. Il y aurait aussi lieu d’établir la cadence de travail de manière à éviter que les travailleurs transpirent excessivement. Si une cadence semblable est nécessaire, prévoir des périodes de repos adéquates dans un endroit chaud et permettre aux travailleurs de changer de vêtements. Il faudrait laisser aux nouveaux employés assez de temps pour s’acclimater au froid et aux vêtements protecteurs avant d’exiger d’eux une pleine charge de travail. La conception d’équipement adéquat, les pratiques de travail sûres et les vêtements appropriés permettent de réduire au minimum le risque de lésions dues au froid. Voici un aperçu des mesures à prendre,
Conception de l’équipement
Pour les travaux effectués à des températures au-dessous du point de congélation, il faudrait recouvrir les poignées et les barres métalliques d’un matériau isolant. De plus, il faudrait concevoir les machines et les outils de manière que les travailleurs puissent les utiliser sans devoir retirer leurs gants ou leurs mitaines.
Surveillance et contrôle
Tout lieu de travail où la température peut chuter au-dessous de 16 °C devrait être muni d’un thermomètre adéquat pour surveiller les fluctuations de la température. Quant aux ambiances de travail plus froides où les températures se situent au-dessous du point de congélation, il faudrait vérifier la température au moins aux 4 heures. Dans le cas des ambiances de travail intérieures ou la vitesse de l’air est supérieure à 2 mètres à la seconde (5 milles à l’heure), la température devrait être enregistrée toutes les 4 heures. Dans les ambiances de travail extérieures où la température de l’air se situe au-dessous du point de congélation, il faudrait enregistrer à la fois la vitesse du vent et la température de l’air.
Éducation
Les travailleurs et les surveillants qui sont appelés à travailler dans des environnements froids devraient être informés des symptômes qui sont associés à l’exposition au froid, des habitudes à suivre en matière vestimentaire, des pratiques de travail sécuritaires, des exigences physiques du travail au froid et des mesures à prendre en cas de lésions attribuables au froid. Il y aurait lieu d’utiliser un système de jumelage pour les travailleurs qui sont appelés à travailler dans ces conditions. Ainsi, les travailleurs peuvent se surveiller mutuellement et être à l’affût des symptômes de l’hypothermie.
Article connexe:► tableau des risques du travail au froid?
Source CCHST CANADA ►http://www.cchst.com/oshanswers/phys_agents/cold_working.html
Les obligations de l’employeur Aucune indication de température minimale n’est donnée dans le Code du travail, mais on considère que le travail au froid est caractérisé dès lors que les températures sont inférieures à 10 °C. La loi prévoit cependant que des dispositions doivent être mises en œuvre avec avis du médecin du travail et du CHSCT ou, à défaut, des délégués du personnel. L’article R4223-15 du Code du travail crée, par exemple, une obligation générale pour l’employeur de prendre “toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre le froid et les intempéries”. L’employeur doit également aménager les situations de travail à l’extérieur de manière à assurer, dans la mesure du possible, la protection des travailleurs contre les conditions atmosphériques (article R4225-1). Enfin, il doit veiller à ce que les locaux fermés affectés au travail soient chauffés pendant la saison froide. Le chauffage doit être assuré de telle façon qu’il maintienne une température convenable (article R4223-13). Source : Prévention BTP ►https://www.preventionbtp.fr/Actualites/Toutes-les-actualites/Sante/Nos-conseils-pour-affronter-le-froid?utm_source=splio&utm_medium=email&utm_campaign=NL_2017_12 |
Bonjour, je m’appelle Pascal, j’ai 47 ans et je suis passionné de bricolage et d’aménagement de la maison. J’aime transformer des idées en projets concrets et partager mes astuces pour rendre chaque espace unique et fonctionnel.