La Franc-maçonnerie Pro web bâtiment

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Le mot franc-maçonnerie désigne un ensemble d’espaces de sociabilité sélectifs, formé de phénomènes historiques et sociaux très divers. Le recrutement des membres est fait par cooptation (La cooptation, du latin coopatio est un mode de recrutement consistant, pour une assemblée, à désigner elle-même ses membres.)et pratique des rites initiatiques se référant à un secret maçonnique (Le thème du secret est l’un des éléments essentiels de l’initiation maçonnique. S’il existait très probablement, à l’époque des corporations de maçons, des secrets de métier que les professionnels s’attachaient à conserver) et à l’art de bâtir.

Difficilement traçable historiquement, la franc-maçonnerie semble apparaître en 1598 en Écosse , puis en Angleterre au XVIIè siècle. Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système de morale illustré par des symboles » ou comme un « ordre initiatique ». Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la franc-maçonnerie dite « spéculative » — c’est-à-dire philosophique — fait référence aux rites des Anciens Devoirs de la « maçonnerie » dite « opérative » formée par les corporations de bâtisseurs qui édifièrent, entre autres, les cathédrales.

Elle prodigue un enseignement ésotérique progressif à l’aide de symboles et de rituels. Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l’humanité, laisse à chacun le soin d’interpréter ces mots. Sa vocation se veut universelle, bien que ses pratiques et ses modes d’organisation soient extrêmement variables selon les pays et les époques. Elle s’est structurée au fil des siècles autour d’un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d’une multitude d’obédiences (Une obédience maçonnique est un regroupement de loge maçonnique, le plus souvent sous une forme fédérative et qui peut prendre le nom de Grande loge ou de Grand orient) qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles. Elle a toujours fait l’objet de nombreuses critiques et dénonciations, aux motifs très variables selon les époques et les pays. Une discipline de réflexion porte sur la franc-maçonnerie : la maçonnologie.

512px-square_and_compasses_at_masonic_memorial_2-4693017 Jardins du George Washington Masonic National Memorial.

I, Christophe Dioux CC-BY-SA-3.0, via Wikimedia Commons

Plus sur le site de la Grande loge nationale Française►http://www.regius-glnf.fr/rubrique.php?id=231

Le Grand Orient (orient en référence ou la lumière se lève) apparrait né en 1773, la Franc-maçonnerie n’a que 55 ans d’existance mais elle n’est pas né en France. Elle naît en Angleterre en 1717 par l’union de 4 loges en une Grande loge, c’est une idée nouvelle de se fédérer et de repenser autrement la société traditionnelle.

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Arrivée en France, la Franc-maçonnerie sera catholique et monarchiste. Nombre d’intellectuels se retrouveront dans des loges et inspireront la révolution, mais Napoléon 1er en fera une maçonnerie d’élite au service du pouvoir impérial. D’aiilleurs presque tous ses maréchaux seront Frans-maçons.

Trois décennies plus tard la Franc-maçonnerie sera au rendez-vous en 1848 avec la Répubique.

La maçonnologie est la discipline de réflexion qui étudie la franc-maçonnerie avec les méthodes de la recherche universitaire.

La maçonnologie peut être définie comme la science du fait maçonnique, qu’elle envisage non seulement dans sa dimension historique, mais également en littérature, en philosophie et en sociologie. Elle étudie également, mais dans une moindre mesure, ses dimensions politiques, juridiques, psychologiques, économiques, héraldique, numismatique, philatélique, musicologique, d’anthropologie sociale et culturelle ainsi que d’histoire de l’art. En revanche, ses aspects sémiologiques, psychanalytiques ou ethnopsychiatriques restent encore relativement inexplorés.

L’essor de la maçonnologie s’est longtemps heurté, notamment en France, au fait que ses études étaient un enjeu de pouvoir entre les adversaires et les partisans de la franc-maçonnerie. Ces deux camps opposés parvenaient parfois, bien qu’avec des objectifs opposés, à des conclusions identiques mais erronées. On en trouve un bon exemple à la fin du xixe siècle dans la légende alors communément admise selon laquelle la franc-maçonnerie aurait organisé en sous-main la Révolution française.

Bien que fréquemment utilisé en franc-maçonnerie et compagnonnage, le concept de Grand Architecte de l’Univers n’est pas d’origine maçonnique. Il relève de la philosophie des religions et de la théologie et seulement accessoirement de la maçonnologie.L’idée d’un Être Suprême dont l’intelligence ordonnerait l’univers, comme pourrait le faire un « grand architecte » ou un « grand horloger », est constitutive de ce qu’on nomme la Religion naturelle. On la trouve déjà chez Cicéron.

Au XVIIè siècle et au début du XVIIIè siècle, les premiers francs-maçons étaient tous soit catholiques, soit protestants. Les plus anciens manuscrits maçonniques connus, même dans les loges d’inspiration calviniste, n’utilisent cependant jamais l’expression « Grand Architecte de l’Univers », bien que le manuscrit Dumfries no 4 de 1710 mentionne l’expression proche « honorer et adorer sincèrement le Grand Architecte du ciel et de la terre ».

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C’est semble-t-il en 1723 dans les Constitutions of the free-masons qu’on retrouve ensuite cette expression.

On retrouve également dans la divulgation « Three distinct Knocks », publiée à Dublin et à Londres en avril 1760 une expression proche des termes « Grand Architecte de l’Univers » : Il s’agit d’une prière à « notre Seigneur Jésus-Christ » qui commence par ces termes :

« Ô Seigneur Dieu, Grand et Universel Maçon du Monde, et premier constructeur de l’Homme comme s’il était un temple […] »

god-architect-1416965 Dieu, Grand Architecte, dans une enluminure médiévale (c.1250).

Dans la seconde moitié du xviiie siècle et dans la première moitié du xixe siècle, la franc-maçonnerie s’ouvre à d’autres religions et à d’autres conceptions, en particulier déistes .(Le déisme, du latin deus (dieu), est une croyance ou une doctrine qui affirme l’existence d’un dieu et son influence dans la création de l’Univers, sans pour autant s’appuyer sur des textes sacrés ou dépendre d’une religion révélée. Pour la pensée déiste, certaines caractéristiques de Dieu peuvent être comprises par les facultés intellectuelles de l’Homme.)

. L’expression « Grand Architecte de l’Univers » fut alors de plus en plus souvent utilisée, souvent en remplacement du mot « Dieu », car étant plus générale, elle convenait aussi bien aux déistes qu’aux théistes des différentes religions.

Dans la seconde moitié du XIXè siècle, la question de l’admission des athées en franc-maçonnerie s’est posée, particulièrement en France et en Belgique, alors que la franc-maçonnerie anglo-américaine, fidèle aux Constitutions d’Anderson et à certains de ses textes fondateurs suivants, continuait d’interdire l’entrée de ses loges aux athées. Il s’en est suivi, dans certaines loges libérales, l’abandon de l’expression « Grand architecte de l’Univers » dans les rituels ainsi qu’une querelle qui sépare encore aujourd’hui différentes obédiences maçonniques.

Date de dernière mise à jour : 14/04/2017