Fish, le peintre en bâtiment cannibale Pro web bâtiment

Albert Hamilton Fish, né le 19 mai 1870 à Washington D.C. et mort le 16 janvier 1936 à Sing Sing, État de New York, est un tueur en série et cannibale américain, surnommé le « Vampire de Brooklyn », l’« Ogre de Wysteria », le « Gray Man », le « croquemitaine » ou encore le « Moon Maniac » en raison d’un témoignage d’Albert Fish Jr. qui raconta que, parfois, lors des nuits de pleine lune, son père ressentait une irrésistible envie de viande crue et d’après son fils, « son visage devenait terriblement rouge, ce qui était plutôt bizarre, car il n’avait pas mis les pieds dehors de la journée, l’expression de ses yeux donnait l’impression qu’il avait vu quelque chose qui lui avait fait peur. Comme si quelqu’un le pourchassait ».

albert-fish-1903-4325291   Albert Hamilton Fish

Durant la quasi-totalité de son existence, Albert Fish s’est livré à diverses pratiques sexuelles, telles que voyeurisme, sadisme, masochisme, fétichisme, flagellation active, bestialité, prostitution, et même l’autocastration, la pédophilie, l’ondinisme ou encore la coprophilie. Également cannibale, Fish a notamment commis ses crimes sur de nombreux enfants. Il fut condamné à mort et exécuté sur la chaise électrique.

En 1890, Albert Fish part s’installer à New York, où il dit être devenu prostitué. Il passe ses week-ends à la piscine ou aux bains publics pour regarder les jeunes garçons. C’est à cette époque qu’il a commencé à violer de jeunes garçons, crime qu’il continua à perpétrer après que son mariage fut arrangé par sa mère, en 1898 avec Anna, de neuf ans sa cadette. Le couple aura six enfants : Albert, Anna, Gertrude, Eugène, John et Henry Fish. Elle le quitte après vingt ans de mariage, il se remariera trois fois illégalement.

Vers 1898, il travailla comme peintre en bâtiment, et dit avoir continué la molestation d’enfants de moins de six ans. Plus tard, il raconta son escapade avec un amant qu’il emmena dans un musée de cire, où Fish fut fasciné par la dissection d’un pénis ; peu après, il développa un intérêt morbide pour la castration. Durant une relation avec une personne déficiente, qu’il rencontra au milieu d’une orgie dans un train de marchandise en provenance du sud, Fish tenta de lui trancher le pénis avec une paire de ciseaux mais il avait l’air de tellement souffrir que Fish eut pitié et s’enfuit. À cette période, Fish fréquenta plus régulièrement les bordels où il pouvait être battu et fouetté. En 1903, il fut arrêté pour détournement de fonds et incarcéré à Sing Sing.

En janvier 1917, sa femme le quitte pour John Straube6. À la suite de ce rejet, Fish commença à entendre des voix. C’est aussi à cette époque que débutèrent les automutilations ; il s’introduisait des aiguilles dans le corps, notamment dans l’aine, qu’il retirait par la suite, mais il commença à les enfoncer plus profondément si bien que ce fut impossible de les ôter. Plus tard, les rayons X révéleront la présence de 27 aiguilles logées dans son bassin ainsi que dans son périnée.

L’affaire Grace Budd

Le 25 mai 1928, Edward Budd, 18 ans, passe une annonce dans le Sunday edition du New York World : « jeune homme de 18 ans, souhaite position à la campagne. Edward Budd, 406 West 15e rue. »

Le 28 mai 1928, répondant à l’annonce du jeune homme, Albert Fish, alors âgé de 58 ans, rend visite aux Budd à Manhattan : Albert Budd, le père, bagagiste pour Equitable Life Assurance Society, et Delia Flanagan.

Il se présente comme étant Frank Howard, un fermier de Farmingdale, à New York (Long Island). À l’appartement des Budd, Albert Fish trouve Edward parfait. Il rencontre ensuite sa jeune sœur de douze ans, Grace.

Albert Fish promet de loger et employer Edward pour quinze dollars par semaine et, en attendant, il convainc les parents de laisser Grace l’accompagner à une fête d’anniversaire organisée ce soir-là, chez sa sœur Annie Fish : il leur donne notamment l’adresse où la fête devait se passer : Columbus Avenue, près de la 137e rue. Les parents ignoraient que l’avenue ne dépassait pas la 110e et que l’adresse était fausse. Grace avait une sœur, Béatrice, et deux autres frères, Albert Budd II, et George Budd. Grace part avec Fish le jour même. Elle ne reviendra jamais.

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Il emmena la fillette avec lui à la gare. En chemin, Fish s’arrêta devant un kiosque à journaux chercher un paquet et ils prirent tous deux le train pour Irvington dans le comté de Westchester. Arrivés à destination, ils se rendirent à Greenbourgh. Albert Fish y avait repéré depuis longtemps une maison du nom de Wisteria Cottage à l’écart, près d’un bois, abandonnée depuis plusieurs années. Son paquet contenait ses « instruments de l’enfer ».

Le 5 septembre 1930, la police arrête Charles Edward Pope, suspecté dans l’enlèvement. Gardien de maison de rapport de 66 ans, il fut accusé par sa femme aliénée. Il passa 108 jours en prison entre son arrestation et son jugement, le 2 décembre 1930. Il fut jugé non-coupable.

La lettre
En novembre 1934, alors que les parents de Grace avaient déjà mené la police vers Albert Fish, celui-ci enverra une lettre anonyme à la mère de la victime décrivant ses motivations et l’origine de son gout pour la chair humaine. Voici un extrait de la lettre d’Albert Fish :

« Chère Mrs Budd,(…) Le dimanche 3 juin 1928, je vous ai appelée au 406 Ouest de la 15e rue. Je vous ai apporté un pot de fraise à la crème. Nous avons déjeuné ensemble. Grace s’est assise sur mes genoux et m’embrassa. Je fixai mon choix sur elle. Au prétexte de l’emmener à une fête, vous avez dit qu’elle pouvait y aller. Je l’emmenai dans une maison à Westchester que je venais de louer. Je lui demandai de rester à l’extérieur. Elle cueillit des fleurs. Je suis monté à l’étage et ai enlevé mes vêtements. Si je ne le faisais pas, je savais que le sang allait les tacher. Quand tout fut prêt, je l’appelai par la fenêtre. Puis je me suis caché dans le placard jusqu’à ce qu’elle entre dans la chambre. Lorsqu’elle me vit nu, elle se mit à pleurer et essaya de fuir par l’escalier. Je l’ai attrapée, elle dit qu’elle se plaindrait à sa maman. D’abord, je l’ai déshabillée. Comme elle donnait des coups de pied, mordait et griffait, je l’ai étranglée, puis découpée en petits morceaux afin que je puisse emmener la viande dans mes chambres. Je l’ai cuisinée et mangée. Ses petites fesses étaient tendres après avoir été rôties. Ça m’a pris neuf jours pour la manger en entier. Je ne l’ai pas baisée, même si je l’ai regretté. Elle est morte vierge. »

L’affaire Billy Gaffney

Un enfant nommé Billy Gaffney jouait devant la maison de ses parents, à Brooklyn, avec son ami, Billy Beaton, le 11 février 1927. Tous deux disparurent, seul fut retrouvé l’ami, sur le toit de la maison. Lorsqu’on l’interrogea sur ce qui était arrivé au petit Gaffney, celui-ci répondit que « le Croque-mitaine l’a pris ». Peter Kudzinowski (en) fut tout d’abord suspecté d’être l’assassin du garçon. Puis, Joseph Meehan, machiniste pour le tramway de Brooklyn, vit une photographie de Fish dans un journal, ce qui lui permit de l’identifier comme étant l’homme qui, le jour de l’enlèvement, tentait de calmer un petit garçon assis à côté de lui, dans le tramway. Le garçon ne portait pas de veste, pleurait sa mère et fut traîné dans et hors du tramway par l’homme. La police fit concorder la description du petit garçon avec celle de Billy Gaffney. Son corps ne fut jamais retrouvé. La mère de l’enfant, se rendit à Sing Sing afin d’obtenir auprès de Fish plus de détails sur la mort de son fils. Fish confessa ce qui suit (extrait) :

« Je l’ai fouetté jusqu’à ce que le sang coule sur ses jambes, J’ai coupé les oreilles et le nez, agrandi la bouche d’une oreille à l’autre, sorti les yeux des orbites. (…) Enfoncé le couteau dans le ventre et y ai placé ma bouche pour boire le sang. Puis, je l’ai démembré, et j’ai coupé le tronc au-dessus du nombril, et les jambes à environ cinq centimètres en dessous de son derrière. Après j’ai tranché la tête, les pieds, les bras et les jambes au-dessus du genou. (…) Je suis rentré chez moi en emportant de la viande, mes morceaux préférés, son sexe, ses rognons, et un délicieux petit derrière bien grassouillet pour le rôtir au four et le dévorer. J’ai préparé un ragoût avec ses oreilles, son nez, des morceaux de visage et du ventre. J’y ai mis des oignons, des carottes, des navets, du céleri. C’était bon ! Les fesses, je les ai coupées en deux, et mises sur un plat avec sur chacune des lanières de bacon. (…) J’ai versé un demi-litre d’eau pour le jus de la sauce avant d’y mettre des oignons. (…) À intervalles réguliers, j’ai arrosé de jus son derrière avec une cuillère en bois afin que la viande soit juteuse. (…) Jamais je n’ai mangé une dinde rôtie qui ait été la moitié aussi excellente que ce délicieux petit cul grassouillet. (…) J’en ai mangé pendant quatre jours. Par contre, ses petites roubignolles étaient trop dures. Je n’arrivais pas à les mâcher. Je les ai jetées dans les toilettes (…). »
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Jugement et condamnation

Le jugement d’Albert Fish pour le meurtre prémédité de Grace Budd s’ouvrit le 11 mars 1935, White Plains, New York, avec le juge Frederick P. Close, Le jugement dura 10 jours. Fish plaida la folie, et déclara qu’il entendait la voix de Dieu lui demandant de tuer des enfants. Plusieurs psychiatres attestèrent de son fétichisme sexuel, celui-ci incluant la coprophilie, l’ondinisme, la pédophilie et le sado-masochisme, mais ils furent en désaccord, à savoir si ses activités signifiaient qu’il était fou. 

Après sa condamnation, Fish confessa le meurtre de Francis X. McDonnell, huit ans, qu’il tua à Staten Island.Le corps du jeune garçon fut retrouvé dans des bois, près du lieu où un voisin remarqua le « vieil homme » prenant l’enfant plus tôt dans l’après-midi. Il avait été agressé et étranglé avec ses bretelles.

Son dernier repas fut du poulet rôti qu’on lui servit désossé pour éviter une tentative de suicide. En effet, quelques mois plus tôt il s’était tailladé les veines à l’aide d’un os de T-bone steak.

Fish arriva en mars 1935, et fut exécuté le 16 janvier 1936, sur la chaise électrique à Sing Sing. Il entra dans la salle à 23h06 et la mort fut prononcée 3 minutes plus tard. Il fut enterré au cimetière de la prison. Il est tenu pour avoir dit que l’électrocution serait « le tressaillement suprême de ma vie »Juste avant que le commutateur ne fut actionné, il déclara « Je ne sais même pas pourquoi je suis là », s’accordent à dire les témoins présents. Il fallut deux décharges électriques avant que Fish ne meure, ce qui contribua à la légende de l’appareil se mettant en court-circuit, à cause des aiguilles que Fish s’était insérées auparavant dans le corps.

200px-pelvis_of_albert_fish_28x-ray29-3701511 Radiographie du bassin révélant plus d’une vingtaine d’aiguilles​

Les victimes

Connues : Francis X. McDonnell, 8 ans, 15 juillet 1924 Emma Richardson, 5 ans, 3 octobre 1926 Billy Gaffney, 4 ans, 11 février 1927

Grace Budd, 12 ans, 3 juin 1928

Potentielles :

Yetta Abramowitz, 12 ans, en 192725 Mary Ellen O’Connor, 16 ans, 15 février 193226 Benjamin Collings, 17 ans, 15 décembre 193227

Albert Fish aurait, d’après son psychiatre de l’époque, le Dr Fredric Wertham, commis 400 meurtres d’enfants