Les comportements sexistes au travail Pro web bâtiment

35 % des actifs occupés signalent avoir subi un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois. Parmi les victimes, plus d’une femme sur cinq indique avoir subi ce comportement à cause de son sexe, contre moins d’un homme sur vingt. Ce sont donc 8 % des femmes et 1 % des hommes qui déclarent avoir subi un comportement sexiste au travail.

Les comportements à caractère sexiste sont moins fréquemment associés à des dysfonctionnements de l’organisation du travail que les comportements hostiles en général. Ils sont plus nombreux pour les femmes qui occupent des postes de travail plus fréquemment occupés par des hommes.

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Les comportement hostiles touchent autant les femmes que les hommes. Comme cela avait déjà été relevé en 2010 dans l’enquête Sumer [1], femmes et hommes se distinguent assez peu quant à la fréquence et aux types de comportements hostiles qu’ils déclarent (tableau 1), les femmes en signalent

généralement un peu plus, sauf en ce qui concerne le fait de se voir attribuer des « tâches inutiles ou dégradantes ».36 % des femmes et 33 %des hommes rapportent ainsi 

avoir subi au moins un comportement hostile au cours des
12 derniers mois. 

Un lien fort entre comportements hostiles et dysfonctionnements de l’organisation du travail.
Les non-salariés sont beaucoup moins concernés que les salariés (16 % contre 37 %). Les salariés qui travaillent chez des particuliers ou à leur domicile sont eux aussi 

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Les femmes plus touchées quand elles sont dans des emplois habituellement masculins. Parmi les victimes de comportements hostiles, les femmes qui exercent des fonctions de supervision, travaillent dans l’industrie, sur des chantiers ou en déplacement ou sont exposées à de multiples nuisances physiques associent plus souvent ces comportements hostiles à leur sexe. Les femmes à temps partiel le font moins souvent, au contraire des hommes à temps partiel. Ces résultats bruts semblent indiquer que, dans les emplois plus fréquemment occupés par des femmes, les comportements hostiles prennent peut-être moins souvent une dimension sexiste pour les femmes. Pour vérifier cette hypothèse un indicateur de segmentation sexuée de l’emploi a été construit, qui indique quelles sont les chances qu’un emploi donné caractérisé par ses conditions de travail  soit occupé par une femme. De fait, lorsque l’emploi est très typiquement « féminin »  au sens où les emplois ayant des conditions de travail similaires sont très habituellement occupés par des femmes, seulement 6 % des femmes (et 3 % des hommes) se disent victimes de comportements hostiles à dimension sexiste . A l’inverse, lorsque l’emploi est plutôt « masculin »,15 % des femmes et seulement 1 % des hommes sont touchés. Occuper un emploi ne correspondant pas aux stéréotypes sexués de la division du travail peut exposer les personnes concernées, hommes ou surtout femmes, à des moqueries ou à des discriminations à caractère sexiste. Accroître la mixité

Notre article sur :  Froid sur les chantiers: ce que prévoit la loi pour les salaries Pro web bâtiment

des emplois pourrait donc contribuer à prévenir la survenue de ces comportements sexistes.

Date de dernière mise à jour : 14/09/2016